Il y a 75 ans, la Gestapo venait arrêter le bruaysien René Wallard, 39 ans, garagiste et chef de groupe des résistants de Bruay-en-Artois relevant du War Office. C’était le 12 mai 1943 à l’heure du déjeuner.
Transféré à la prison de Loos-les-Lille, le lieutenant des Forces Françaises de l’intérieur a été jugé et condamné à mort le 16 juin 1943. Soupçonné d’avoir donné des renseignements importants aux alliés, il aurait notamment réussi à faire passer des plans d’un camp d’aviation situé dans le village de Monchy-Breton (Pas-de-Calais). Il y a lieu de penser qu’il avait réussi à transmettre le message, puisque la base de Monchy-Breton a été bombardée une semaine après son exécution.
Il a été assassiné d’une balle dans la nuque au Fort de Bondues (Nord) le 20 août 1943. La mention « Mort pour la France » lui a été attribuée le 3 février 1949.
Lundi 27 août 2018 à 17 heures, une plaque commémorative a été dévoilée à l’adresse de son ancien garage, au 766 de la rue Florent Evrard à Bruay-La-Buissière. Un rassemblement organisé en présence de Jacques Desbonnet, 95 ans, son compagnon de cellule ayant échappé au peloton d’exécution en 1943, incarcéré en prison pendant près d’un an.
« Un devoir de mémoire » pour Bernard Cailliau et Olivier Switaj, maires de Labuissière et de Bruay-La-Buissière mais aussi pour les nombreuses personnalités et les familles, présentes à cette cérémonie très touchante.
Fils de Paul Wallard, couvreur, et de Zélie Chevreux, ménagère, René Wallard est né le 25 juin 1904 à Agnetz-sous-Clermont (Oise). Il s’était marié à Bruay-en-Artois avec Claire Duhem le 4 juin 1927. Il avait 2 enfants.