La Confrérie des Charitables est le plus ancien mouvement associatif de Labuissière.
Il est dit que les « karitaules » ont répondu à un appel de leurs confrères de Béthune pour leur apporter de l’aide au cours d’une épidémie en 1322. Placés sous la protection de Saint-Eloi, ses membres assurent des missions de charité. Leur devise : Exactitude, Union et Charité. Un engagement basé sur le respect, l’obéissance, la disponibilité avec une tenue exemplaire.
Vêtus d’une redingote noire, d’une écharpe et de gants blancs, les Charitables sont coiffés du bicorne. Ils assurent bénévolement l’enterrement des défunts, quels que soient la confession ou le rang social de la personne. Reconnue en 1648, la Confrérie de Labuissière a traversé les siècles pour devenir le « patrimoine vivant » de l’histoire locale.
Robert Mille, un des piliers de la Confrérie
Né en 1930 à Labuissière, Robert Mille fait partie de la tête organisatrice de la Confrérie. Très investi et passionné par l’histoire de sa commune, l’homme a rejoint les Charitables dans les années 80 aussitôt après avoir fait valoir ses droits à la retraite.
Robert est entré aux Houillères à l’âge de 15 ans et à l’époque, c’est chez Carbolux qu’il débutera son parcours professionnel. « Je cuisais du charbon pour en faire du combustible ». Carbolux est un coke inventé par la Compagnie des Mines de Bruay qui en avait déposé un brevet pour la production et l’usage exclusif. « Je suis entré là-bas comme manœuvre avant de rejoindre Sin-Le-Noble où j’ai évolué au poste de chef de fabrication ».
Trente années de Carbolux, voilà ce qui résume la carrière de Robert Mille qui avait fait le choix de partir vivre avec sa femme Jeanette dans le Douaisis avant de revenir dans son village de cœur un an avant la retraite.
« J’ai repris mes outils car je m’ennuyais de Labuissière, surtout de ses sous-bois ». La suite, on la connait : Robert a fait le choix de s’investir chez les Charitables et cette belle aventure continue encore et encore aujourd’hui…